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Phénix

Oiseau né de la foudre, fils du feu créateur,
Le phénix ne prend vie qu'en plein coeur de son nid.
D'un éclair il s'éveille à l'aube d'un soleil,
Aux battements de ses ailes s'enflammant dans le ciel.

L'illusion donne sa force, le fantasme d'un zénith,
Mais il rêve et s'affole car le mythe ne s'envole !
Prisonnier de ses flammes, il n'est que corps sans âme
Obéissant au charme dans le sang et les larmes.

Chimère désespérée, père du feu destructeur,
Le phénix ne se perd qu'en ses peurs suicidaires.
De ses cendres il s'habille, cet instinct le mutile,
Il s'éteint, crie et brûle, teinté de crépuscule.

Fusionnée au réel, la légende n'a de fin.
De la mort, dans la nuit, il revient à la vie,
Recouvrant sa parure, cicatrice de tortures,
Signe d'éternel retour, cycle d'un nouveau jour.

L'oiseau Phénix, Cornelis Troost - Source : Wikimedia