Louphole

Corbeau
Corps, corbeaux, Vladimir Velickovic - (C) ADAGP, Paris - Photo (C) Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian

Voleur de sang-froid ! Où es-tu ? Je te pressens…
Approche ! Je ne redoute que ton glacial silence !
Brise cette affreuse attente ! Offre-moi ton présent…
Viens ! Parle à mes sens ! Toi qui brille par ton absence.

Te voilà ! Transcendant l’air irréel et noir,
Traversant les enfers, solitaire et obscur.
Je revis enfin l’ombre de mes cauchemars !
Funeste oiseau porteur de mauvais augure…

Ta voix ne m’effraie pas la nuit ! Corbeau d’horreur !
Monstre aux paroles d’or, jamais plus je ne rêve mort.
Perce-moi de ton cri ! Libère-moi du malheur !
De l’illusion d’espoir dans laquelle je m’endors !

Le voile qui me hantait tant s’est évanouit.
Je suis calme et soulagé, j’arrête de frémir.
Tu repars à présent tandis que je m’enfouis
Dans les pensées du futur qu’il faut réécrire.